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Le chat sauvage d’Europe

aussi appelé chat forestier (felis sylvestris sylvestris)

Un gabarit somme toute passe partout pas très grand et bien moins lourd qu’un chat domestique bien nourri et devenu sédentaire. Une arrête spinale marquée, une queue annelée, des flancs clairs, et pour les myopes une truffe rose. Finalement autant de critères physiques qui ne suffisent plus à caractériser un véritable chat sauvage, depuis une étude de l’ONCFS parue en 2011 (Ruette S., et al.), seule la génétique fait loi. Le chat sauvage est bien présent sur la RNN et les RNN du Mont Coronat. Les clichés des pièges photographiques en attestent, et l’ont rendu visibles lui le discret félin nocturne. Il habite autant les forêts que les landes et même les plateaux steppiques des hautes altitudes près du Roc Nègra à plus de 2 400 mètres. Il est finalement plus sauvage que sylvestre même s’il reste « felis sylvestris ».
C’est ici qu’en 2006 dans les réserves naturelles du mont Coronat qu’ a débuté la première étude sur la génétique de population du chat sauvage dans les Pyrénées. L’équipe de la RNN, des stagiaires, des bénévoles et en 2017 une thésarde Marie Pauline Beugin ont permis de collecter des fèces sur les sentes sauvages. La thèse a permis de mettre en lumière le bon état de conservation de cette population de chat sauvage avec un faible taux d’hybridation avec le chat domestique (Felis silvestris catus). Plus de 14 chats sauvages avaient été détectés et aucun n'étaient hybridés. Depuis les réserves naturelles catalanes s’efforcent de maintenir ce bon état de conservation. Un seul mot d’ordre la réduction de la divagation des chats domestiques (qui est d’ailleurs interdite) et encore plus utile : le contrôle des populations de chats domestiques via des campagnes de stérilisation. A noter que la Mairie de Nohèdes et de Conat sont très impliquées pour ce contrôle dans les villages et les abords.

RUETTE, S., GERMAIN, E., LEGER, F., SAY, L., & DEVILLARD, S. (2011). Identification du chat forestier en France Apport de la génétique pour détecter les" hybrides. Faune sauvage (292), 10-16.

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